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Former une nouvelle génération de chercheurs et ingénieurs

L’ITI QMat, Sciences quantiques et nanomatériaux, fait partie des quinze Instituts thématiques interdisciplinaires de l’Université de Strasbourg, où formation innovante est adossée à recherche de pointe. Par eux, l’Université se renouvelle afin de mieux répondre aux défis scientifiques de demain. Rencontre avec Matthieu Bailleul, coordinateur du programme QMat.

Qu’est-ce-que l’ITI QMat ?

L’ITI s’appuie sur des composantes d’enseignement et des unités de recherche de l’Université et du CNRS. C’est un outil stratégique d’animation et de financement de la recherche et de la formation soutenu par l’Agence National de la Recherche au sein du programme EUR et s’inscrivant dans l’IDEX par-delà les frontières. Grâce à sa masse critique, l’ITI donne une visibilité à l’ensemble des thématiques abordées. QMat s’appuie sur des équipements financés par des grands projets nationaux, comme AQCESS, un prototype d’ordinateur quantique ouvert aux utilisateurs.

Quel est votre objectif scientifique ?

L’ITI QMat rassemble des chercheurs, enseignants, ingénieurs et étudiants travaillant aux interfaces de la physique, des nanosciences, de la chimie, des sciences quantiques, des sciences des matériaux et des sciences de la vie. Il s’agit de permettre la transition, critique, des sciences quantiques et nanosciences fondamentales vers l’innovation, visant des applications dans le monde actuel en direction de l’environnement, la santé, l’énergie ou la technologie de l’information. Explorer les phénomènes quantiques permet notamment de mieux comprendre les propriétés de la matière aux petites échelles et de développer des nano-systèmes et nano-matériaux fonctionnels et performants.

Qu’apporte l’ITI QMat en termes de ressources humaines ?

Notre large palette d’expertises et d’infrastructures permet de former une nouvelle génération de scientifiques grâce à « l’enseignement par la recherche ». Il accélère l’accroissement de nos compétences dans le domaine des sciences quantiques et nanomatériaux proposant ainsi une offre d’enseignement renforcée et un accès plus fluide aux carrières scientifiques. Deux opérations de recrutement pour des chaires de professeur junior ont été co-financées par l’ITI.

Que change l’ITI pour un étudiant ?

Nous proposons une meilleure articulation formation / recherche grâce à plusieurs actions à l’interface du Master et de la thèse : enseignement et travaux pratiques renforcés, stages plus tôt dans la formation, financements de bourses de thèses… L’ITI s’appuie sur le magistère de physique fondamentale qui est une formation d’excellence attirant des étudiants d’autres sites en France. QMat facilite aussi l’accueil d’étudiants étrangers, en particulier par le biais de bourses Master, ou de la participation à des réseaux européens au niveau Master et Doctorat. L’ITI propose également des aides pour assister à des conférences ou des congrès plus tôt que dans le système conventionnel. Enfin, nous participons actuellement à la mise en place d’un nouveau parcours M2 européen centré sur la problématique des technologies quantiques.

Quelles sont les « applications dans le monde actuel » que vous évoquez ?

Nos sujets de science fondamentale sont des passerelles vers des applications pluridisciplinaires à plus ou moins long terme. Cette année par exemple, nos chercheurs sont impliqués dans la création de trois start-ups dans des domaines différents. Nous participons au développement de nanomatériaux luminescents pour des applications principalement médicales (imagerie des cellules, détection ultra-sensible de biomolécules ou de rayonnement ionisants, nano-médecine). Nous explorons des algorithmes et équipements contribuant au développement futur des ordinateurs quantiques qui sont susceptibles de résoudre plus efficacement des problèmes d’optimisation complexes. Enfin, nous mettons à profit différents aspects des nanosciences et des sciences quantiques (nano-magnétisme, électronique de spin, nano-optique et optique ultra-rapide) pour mettre au point des technologies moins gourmandes en énergie et en ressources naturelles. 

https://qmat.unistra.fr/

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